Traduction du thread par Angry Black Changeling @AshleighWildestpar le Pôle Contribution.
La volonté d’arrêter de masquer est un privilège d’autistes blanc.he.s.
Il faudrait atteindre un niveau bien supérieur de sécurité culturelle pour que je puisse approuver cela pour les autistes noir.e.s (et encore, pour ceux qui peuvent choisir de ne plus masquer).
Le complexe de l’autiste blanc* considère le démasquage comme une démarche d’amour de soi et d’authenticité personnelle, d’une manière qui est totalement déconnectée de la réalité négrophobe de la relation entre l’institutionnalisation, l’incarcération et la menace perçue des personnes noires au sein de la blanchité.
Bien sûr, nous n’avons pas tous le choix de ne plus masquer.
Pour certains autistes noirs et autistes de couleur, cet élément de visibilité s’ajoute aux multiples menaces de l’oppression systémique.
Plus vous êtes en sécurité, mieux c’est.
Cette problématique de visibilité s’inscrit dans un contexte bien plus large que la confiance et l’image de soi.
[…]
Genre, bien sûr, nous pourrions essayer de démasquer, voyons où ça va nous mener…….
[Image mise en avant]
Description de l’image : Un homme blanc désigne un tableau blanc où figure une liste de trois mots en colonne : d’abord “Menace noire”, puis “Noir.e. non professionnel” et pour finir “Noir.e en colère”.
Ce qui signifie que la théorie qui existe dans les espaces pour handis ne peut être dissociée de la race.
Cela ne signifie pas que les personnes handies blanches sont acceptées par la société – nous savons que l’acceptation est éphémère et conditionnelle. Mais elles ne subissent pas une histoire du racisme profondément enracinée.
(*héhé je viens d’inventer ça)