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Abus en 2023 à l’hôpital Psychiatrique

  • Temps de lecture :3 min de lecture

Mention de violences psychiatriques, d’auto-mutilation, de parties génitales, de transphobie.

Je souhaite témoigner de l’abus de la psychiatrie en étant autiste (diagnostic en 2010), transgenre et non-binaire. Je suis hospitalisée en août 2023.

Tout commence par les contraintes (se lever très tôt, manger à une heure donnée, prendre une douche quotidiennement). Tout se passe mal.

J’évoque mes traumatismes. L’équipe soignante en a marre que je raconte toujours les mêmes traumatismes (stress post-traumatique).

Au niveau hormonal, mon visage ne se masculinise pas. Ce qui créé une dysphorie de genre. J’en parle à mon psychiatre de mon mal-être. Il dit que “je peux être non-binaire le temps de l’effet de la testostérone”. Je change de pavillon alors que je me sens très mal. Je vois la nouvelle psychiatre. Elle me dit que j’ai des traits autistiques (et non autisme selon centre de ressources autisme).

Elle me demande de masquer mon autisme, mes traumatismes et ma dysphorie de genre car je “m’oppose à l’équipe soignante”. Par exemple, je prends une douche le matin tous les jours car c’est le protocole de soins (cela me coûte en cuillères). L’aide-soignante ou l’infirmier ne me croient pas. Elles me demandent de me laver encore une fois. Je leur explique encore et encore jusqu’à la dispute. Je souris quand je vais mal.

La psychiatre m’impose d’aller au GEM de la ville. Je ne connais la ville car je viens juste d’y emménager. Elle dit que je suis capable au vu de mes antécédents. En effet, j’ai de l’expérience dans des associations et de ma licence. Je ne sais plus quoi faire. La psychiatre me menace de me mettre dans un foyer si je continue à être moi-même. Je n’en peux plus. Je suis à la limite du craquage.

Depuis que la psychiatre m’a incendié, je me sens de plus en plus mal. Que faire dans cette situation ? Je suis sous curatelle renforcée. Une aide soignante m’a dit “vous n’êtes pas handicapé donc vous pouvez fermer la porte”. Je commence à me mutiler parce que l’hôpital psychiatrique ne prend pas en charge mes traumatismes.

Je suis transgenre et traumatisé. Je me mutile les parties intimes jusqu’au sang pour montrer ma souffrance. Même avec l’automutilation, iels ne font rien. Je suis malade physiquement depuis plus de deux semaines (je tousse énormément). Je n’ai pas encore vu un médecin généraliste.

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