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La libération neuroqueer nous sauvera tous

  • Temps de lecture :7 min de lecture

Traduction de l’article de Emma Barnes (@friedkrill sur Twitstagram) réalisée par le Pôle Contributions.

Qu’est-ce que TikTok, la pathologie, le colonialisme et le capitalisme ont en commun ? 

Ils ont tout en commun.

POUR COMMENCER, LE SYSTÈME SANITAIRE ET LE PARADIGME PATHOLOGIQUE.

Il y a quelque chose qui cloche avec la psychologie et ce n’est pas nouveau. On appelle ça le paradigme de la pathologie. C’est la prestigieuse doctrine médicale à partir de laquelle les médecins et les psychologues ont problématisé l’homosexualité, l’usage de la main gauche et même le désir de libération de l’esclavage. En un mot, c’est tordu.

 @mightbeautistic révèle ce qui manque au paradigme pathologique

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Son fil décrit une liste de jugements fallacieux faits par des médecins au sujet de personnes neuroqueers, et propose des informations pour améliorer leurs diagnostics.

Remarquez quel GENRE d’information aide : 

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You-mightbeautistic a ajouté des retours d’expérience. Des mots, des témoignages autistes !

Là où la médecine parlait de l’autisme uniquement “de l’extérieur”(spécifiquement au travers d’observations de garçons cis, blancs et riches) nous, les neuroqueers parlons de nos propres expériences.

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Partager nos vécus et être cru.e.s, plutôt que de diffuser la vision pathologique de l’autisme, nous libère toustes. (Lien pour la version sous-titrée anglais)

Je trouve difficile de dire à autrui qui iel est avant de le lui demander. Je serais encore plus gênée de lui dire qu’iel a un “déficit” ou un “trouble”. Toutefois, certaines professions en font leur mission principale.

(Lien vers un autre article du même auteur, en anglais That’s pathology. That’s psychiatry. That’s colonialism.)

“TIKTOK GAVE ME AUTISM”, peut-on lire sur un t-shirt ironique. Nous nous reconnaissons quand nous nous voyons à travers les autres. Nous ne nous reconnaissons pas dans les diagnostics médicaux. Nous nous reconnaissons sur les réseaux sociaux : TikTok, Instagram, et Twitter. Nous nous reconnaissons dans des congrès sur nos intérêts spécifiques. Dans les boîtes de nuit. À des tables de bridge.

LA TAXONOMIE PSYCHIATRIQUE nous identifie puis ses soins nous isolent. D’un côté, le diagnostic résonne comme une douce promesse — “vous n’êtes pas seul.e” — et puis il échoue à nous aider. De façon spectaculaire. D’un autre côté, il referme la porte derrière nous pour ne laisser entrer personne d’autre — “Entrez donc et parlez-moi”. Il nous isole de nos autres cousin.e.s neurodivergent.e.s présent.e.s dans le cabinet. Au lieu de nous connecter et de nous rassembler, nous passons silencieusement les uns à côté des autres dans la salle d’attente. Une fois entré.e.s, nous sommes seul.e.s à nouveau, donnant le peu d’argent que nous avons aux riches, étant de plus en plus convaincu.e.s que le problème c’est nous-mêmes. Si on prend ces cachets, ou suit cette psychothérapie, nous pouvons changer.

Et nous sommes si désespéré.e.s d’avoir de l’aide que nous faisons confiance.

LA SOCIETE NEURONORMATIVE REPRÉSENTE LES SEPT CERCLES DE L’ENFER ; sensorielle, sociale, programmée, sans-stim, dynamique, technologique, sans-nature, NORMATIVE !

Ok, huit. Nous avons besoin d’aide. Mais pas de la médecine, de tout le monde.

LES NEURODIVERGENT.E.S SONT LES CANARIS dans les mines de charbon capitalistes.

Nous ne sommes ni la maladie ni le remède du capitalisme. Nous sommes son thermomètre.

Nous faisons un melt au supermarché ? Nous mesurons l’environnement. Nos meltdowns montrent ce qui, sans contrôle, nous cuirait toustes.

La saturation des lumières, de la musique, des signalisations sont une fièvre. Le capitalisme est la maladie, arrivé à ébullition et cuisant la planète et toutes ses créatures.

Les systèmes nerveux des allistes (non-autistes) peuvent s’adapter. Ils ne peuvent pas le mesurer. Ils tolèrent. Nous, non. 

Écoutez-nous.

Croyez-nous.

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