Le 29 mars 2023, Claire Compagnon, déléguée Interministérielle à l’autisme, a annoncé le lancement de la Cohorte Marianne.
Cette étude épidémiologique de grande ampleur (6 millions d’euros), la première au niveau européen, vise à recruter 1700 femmes enceintes pour analyser les liens entre modes de vie des parents, exposition aux polluants chimiques du foetus et de l’enfant dans la survenue de l’autisme et d’autres troubles du neurodéveloppement (TND : troubles dys, TDAH, handicaps intellectuels).
On ne guérit pas aujourd’hui ces troubles. On accompagne mieux, on corrige les trajectoires développementales, mais on ne guérit pas. Alors il faut chercher.
Claire Compagnon, déléguée interministérielle à l’autisme et au neurodéveloppement, Académie de Médecine, 29 mars 2023.
Comme dans la majorité des recherches sur l’autisme, les critères éthiques seront encore une fois bafoués, car on ne sait pas ce que deviendront les données biologiques récoltées, ces prélèvements effectués sur les bébés et les enfants des mères recrutées. Pire, ces données pourront être accessibles aux entreprises pour leur propre profit.
Les personnes neurodivergentes ont toujours existé. Nous faisons partie intégrante de la diversité humaine, et historiquement les corps handicapés ont toujours servi d’objets d’expérimentation et d’enrichissement pour les médecins et universitaires, sans réparation.
La psychiatrie a toujours cherché à légitimer notre inégalité devant la loi. Elle espère encore définir et trouver des causes biologiques aux troubles mentaux, afin de nous contrôler, de nous supprimer. Les technologies de pointe utilisées ne changent rien, ce modèle médical des neurodivergences est un échec.
Comme le centre de recherche de Montpellier qui a déjà dépensé 300 000 euros pour montrer le lien entre le glyphosate et l’autisme, ce nouveau projet de recherche pluridisciplinaire est centré sur une vision pathologisante et eugéniste du neurodéveloppement et cherche explicitement à trouver des moyens d’empêcher l’existence de personnes neurodivergentes.
La Cohorte Marianne s’inscrit dans le contexte français d’attribution de l’autisme et des troubles du neurodéveloppement à l’environnement, et aux modes de vie des parents.
Qui a encore besoin de la Cohorte Marianne pour savoir que la pollution est néfaste pour tout être vivant ?
Ce projet est un énième gaspillage d’argent public, au détriment d’une recherche focalisée sur l’accessibilité de la société aux personnes neurodivergentes.
Même pour leurs familles/parents, ainsi que pour les professionnels du médico-social, les priorités sont pourtant : l’amélioration de la santé mentale, la réduction de l’anxiété et l’apprentissage de compétences pour la vie quotidienne.
Nous ne voulons pas être “corrigé(e)s” par des moyens médicaux ou psychologiques, encore moins être guéris.
Nous voulons vivre dignement avec les moyens nécessaires, mais les gouvernements successifs préfèrent investir pour anéantir la diversité humaine au même titre que la biodiversité.
Nous refusons d’être instrumentalisés et stigmatisés au nom de l’écologie, alors que le gouvernement ne prend aucune mesure pour la protection de l’environnement, et criminalise même ses défenseurs en les qualifiant de terroristes.
#StopCohorteMarianne
Nous appelons donc toutes les futures mères à ne pas participer à cette étude, nous appelons au boycott de la Cohorte Marianne.
Dès maintenant, nous lançons la campagne Stop Cohorte Marianne, et appelons toutes les associations, les personnes neurodivergentes, les personnels de santé du médico-social… à nous rejoindre et à relayer notre message.
Suivre et rejoindre la campagne
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Compte Instagram : @boycottmarianne
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