Contre la privation de liberté arbitraire des personnes handicapées
« alors vous dites que votre fils est normal et qu’il peut vivre seul à l’extérieur ? »
La juge des tutelles
Timothée D. mon beau-fils, jeune homme de 21 ans, autiste, est placé, à sa majorité, sous tutelle de l’association GRIM, sous prétexte du conflit entre le père biologique et la mère. Le tuteur suit les vieux du père en le plaçant, en novembre 2018 en MAS, à Décines. Il a toujours vécu libre, en famille avec nous jusqu’en fin 2017. Nous, sa famille maternelle, sommes interdits de le sortir, et devons le voir seulement là-bas.
Dès l’été 2019, bien que lourdement sédaté, ses protestations sont telles qu’il est envoyé pour 8 jours au Vinatier (HP).A l’automne il présente un état dépressif marqué, mais ses protestations le conduisent àplusieurs reprises à être enfermé ponctuellement en « salle de répit » dans sa MAS. On dit que la visite de ses proches lui procurent des troubles du comportement, à tel point qu’il est de nouveau hospitalisé début 2020 et ressort avec un traitement alourdi de 5 médicaments.
La juge des tutelles finit par accorder une « audition » par visioconférence, le 16 juin. Mais,ayant reçut un code incorrect, nous sommes entendus, par téléphone, en violation des règles de la procédure, séparément, sa mère et moi, alors que le père, son avocat, le tuteur et la directrice de GRIM sont dans le cabinet de la juge. La juge nous coupe et ne nous laisse pas développer notre propos, rabâche des questions directives, nous faisant entendre que nos demandes ne risquent pas d’aboutir, et se moque des arguments de droit du handicap. En parallèle, elle se montre charmante avec les parties adverses.
Condamné à perpétuité ?
La santé de T. est menacée, tant physique que psychique même si il tient le coup avec dignité.
Il faut l’arracher à cette barbarie du système justice-des-majeurs-protégés-organismes professionnels-de-tutelle.
Il faut lutter contre la privation de liberté des personnes handicapées et leur institutionnalisation forcée
Il faut lutter contre la psychiatrie sécuritaire qui ne soigne pas, mais contrôle et perpétue ce système
Il faut demander le respect de la Convention de l’ONU relative aux droits des handicapés car nous, handi.e.s avons le droit de vivre dans la cité avec le soutien nécessaire.
Parce que la justice est complice de ce système validiste, nous demandons l’annulation de cette audience.
Nous appelons à un rassemblement devant le Tribunal Judiciaire de Lyon, au 67 rue Servient, Lyon 3 ème.
Le jeudi 25 juin à 12h.
Dans le respect des consignes sanitaires et d’éloignement.
CLE Autistes, SOS Psychophobie, Lutte contre HopsyWeb et tout collectif bienvenue.
-N’oubliez pas votre ID
-Venez en groupe et repartez en groupe.
-Prenez eau, de quoi vous couvrir et lunettes de soleil, il fera chaud jeudi.