Ce 4 juin 2020, après les péripéties du confinement, nous avons enfin la sortie en français de Neuro-tribus : autisme : plaidoyer pour la neurodiversité. Comme CLE Autistes l’a toujours défendu : la neurodiversité est un état de fait, ce n’est ni un slogan marketing ni un mot à connotation positive par défaut. Ce mot représente la diversité des fonctionnements émotionnels et mentaux humains comme il existe une diversité physique et fonctionnelle. Ces variations naturelles peuvent devenir ou non un handicap suivant les contextes sociaux et culturels, mais il n’y a pas de corrélation invariante entre ces deux états.
La neurodiversité est, et le mouvement de la neurodiversité ne fait que défendre les mêmes droits que les personnes neurotypiques. Mais pour que les autistes puissent se battre, nous avons besoin de connaitre notre histoire à travers Neuro-tribus, de Steve Silberman.
Enfin !
Enfin, une occasion d’entendre autre chose que :
- des autocongratulations politiques sur l’inclusion et qu'”on améliore les choses”.
- les prétention de « chercheurs » , annonçant être sur le point de découvrir les « causes de l’autisme » et autres « gènes de l’autisme »… depuis 10 ans.
- les articles pseudo-scientifiques à propos de guérisons par greffes de selles, par ingestion de sirop qui rend sociable, ou autres usages de ciseaux génétique pour réduire la diversité humaine.
- des articles larmoyants, étendus en long et en large sur « l’horreur » et l”épuisement” absolus que constitue(rait) la vie en commun pour nous proches.
- des articles expliquant notre “souffrance” sans jamais nous demander notre avis.
- des articles laudatifs à propos de nos super capacités de génies permettant à chacun d’entre nous d’extraire la racine carrée d’un nombre à 10 chiffres en une demi-seconde
A partir d’aujourd’hui, nous appelons chaque personne autiste à soutenir la diffusion de Neuro-tribus : autisme : plaidoyer pour la neurodiversité, et de son message.
Défendons-le partout où il est possible : dans les Centres ressources autisme, dans les Mairies, à l’école, auprès de nos proches, dans les librairies, dans les permanences d’élus locaux et partout où vous le pouvez.
A partir d’aujourd’hui, nous ne serons pas sensibilisés, nous serons acceptés!